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César de Bus – Fondateur de la Congrégation des pères de la doctrine chrétienne. Cavaillon 1544 – Avignon 1607
Remonter le temps... Des Glacières Martin au Moulin Saint-Julien
Des Glacières Martin au Moulin Saint-Julien
La future salle polyvalente va redonner vie à un édifice construit il y a plus de 8 siècles ! Les Archives de la ville nous font remonter à travers l’histoire de ce bâtiment depuis le 20e jusqu’au 12e siècle.
1er épisode : les Glacières Martin (1935-v.1980)
Tous les vieux Cavaillonnais vous parleront des Glacières Martin, entreprise active jusque dans les années 1970-1980. Cette société niçoise (à l’origine, les Nouvelles glacières et frigorifiques de la Californie), dirigée par les sieurs Bottin et Martin, s’était installée en 1935 dans l’ancien moulin des Hospices et produisait de la glace avec l’énergie hydraulique du canal Saint-Julien. Les « Glacières » fournissaient ainsi tout le bassin cavaillonnais (c’était avant les réfrigérateurs ! ) et certains se souviennent des livreurs qui, jusque dans les années 1960, transportaient de grands pains de glace dans des toiles de jute pour les bars, boucheries ou expéditeurs de fruits et légumes. La diffusion du « frigo » dans les foyers entraîna par la suite la reconversion de l’entreprise dans la vente de produits surgelés.
2e épisode : Le Moulin des Hospices et l’usine électrique (1810-1926).
Après la Révolution française, le moulin est confié par l’Etat aux Hospices de Cavaillon. En 1829, il est décrit comme « un moulin à farine à 2 tournants [roues hydrauliques] et un blutoir [tamis], appelé Saint-Julien, hors et proche Cavaillon, avec un pré d’environ 3 éminées [25 ares], longeant le chemin d’Avignon. » Il est affermé à des meuniers locaux.
En 1895, la ville passe du gaz à l’électricité pour son éclairage urbain et loue le moulin des Hospices pour y installer l’usine électrique et son concessionnaire, le sieur Zafiropulo de Marseille. Après dix ans de litiges avec la ville, Zafiropulo cède son affaire à la compagnie le « Sud-Electrique » qui possède le quasi-monopole de la production électrique dans le Sud-Est. Cette énergie permet d’installer des moteurs électriques dans les ateliers et fabriques et nombre d’activités vont ainsi se trouver dépendantes du bon vouloir du « Sud-Electrique ». La compagnie sera présente jusqu’en 1945 (création d’EdF), mais la production électrique du moulin s’arrête dès 1926. La commune utilisera encore le bâtiment en 1931-1932 comme succursale de l’école des filles durant la construction de l’école Castil-Blaze.
3e (et dernier) épisode : du Moulin de l’Evêque au Moulin de la Ville (12e siècle-1791).
A l’origine, Saint-Julien est une chapelle hors-les-murs. Elle donne son nom au moulin à blé que l’évêque de Cavaillon fait construire à proximité, probablement dans le courant du 12e siècle, et pour lequel il obtient du comte de Toulouse, seigneur du Marquisat de Provence, le droit de dériver les eaux de la Durance. Le canal Saint-Julien est né. Il ne sert alors qu’à l’usage du moulin seigneurial. Mais l’entretien
de l’ouvrage coûte cher : au début du 13e siècle (1235), l’évêque Benoît concède aux habitants le droit d’irriguer leurs terres avec l’eau de son canal, contre la moitié des frais d’entretien. C’est la naissance des cultures irriguées à Cavaillon. Entre 16e et 17e siècles, le puissant baron d’Oppède obtient à prix d’or la jouissance du moulin ainsi que les droits d’eau du fuyant de l’usine. La communauté s’inquiète du pouvoir de ce seigneur qui détient désormais l’entière maîtrise de l’eau en aval de l’édifice. Or, les cultures irriguées se développent et se diversifient : les besoins en eau sont accrus. La ville intente un procès au marquis d’Oppède en 1726, aboutissant au rachat par la communauté du moulin et des droits de dérivation. Elle s’endette lourdement pour cela mais gagne son indépendance, contrôlant désormais l’ensemble des irrigations du terroir.
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Voici quelques-unes des 120 questions que vous vous poserez... mais attention : la Couloubre, le dragon de saint Véran, veille au détour des rues !
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